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 Avec Denis Lavant dans le rôle du bouffon, François Rancillac met à nu ce mélodrame intemporel de Victor Hugo. Une cour orgiaque étourdie de plaisirs, en proie à la vanité et la servilité. Un roi libertin toujours prêt à s’offrir de nouvelles filles à trousser. Un bouffon difforme et cynique, poussant le roi au vice tandis qu’il cache sa fille à tous les yeux dans une maison solitaire. Complots et farces se multiplient, et la fille du bouffon Triboulet sera enlevée et déshonorée par le roi. La farce tourne au drame, jusqu’à une fin tragique saisissante. Le talent et la liberté de Victor Hugo se reconnaissent dans ce mélodrame exacerbé et cruel, mêlant le rire et les larmes, inspirant le célèbre Rigoletto de Verdi. Comme le souligne le metteur en scène François Rancillac, la pièce, interdite dès le lendemain de la première, le 22 novembre 1832, est «un formidable coup de gueule contre la restauration bourgeoise d’alors, qui s’empresse d’étouffer dans l’œuf les idéaux de la Révolution de Juillet ». Perte de repères, désarroi, pulsions ingérables : dans cette époque déboussolée, François Rancillac reconnaît aussi la nôtre. Le remarquable Denis Lavant donne vie à Triboulet, monstre terriblement humain, effrayant, égaré et fragile.     |
 Victor Hugo (1802-1885)mise en scène : François Rancillac scénographie : Raymond Sarti costumes : Sabine Siegwalt lumière : Luc Jenny avec : Denis Lavant, Linda Chaïb, Alain Carbonnel, Agnès Caudan, Sébastien Coulombel, Vincent Dedienne, Yann de Graval, Charlotte Ligneau, Florent Nicoud, Robert Parize, Baptiste Relat, Pierre Benoist Varoclier coproduction : les Châteaux de la Drôme /Le Théâtre de l’Aquarium /La Comédie de St-Etienne CDN /avec le soutien du jeune théâtre national, de la région Rhône-Alpes pour l’insertion des jeunes artistes du spectacle vivant, du cinéma de l’audiovisuel 
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