Le metteur en scène argentin Alfredo Arias donne vie à l'univers cocasse et mélancolique de l'auteur Napolitain Raffaelle Viviani : dans les coulisses d'un cirque fragile, grotesque et si touchant…

Prix de la critique en Italie.

Que de poésie dans ce cirque à la fois modeste et grandiose né des talents conjugués de Raffaelle Viviani et Alfredo Arias ! Suspendu entre le théâtre et la vie, entre la représentation qu'on imagine et le quotidien traversé de passions plus destructrices que consolatrices, le spectacle nous invite dans les coulisses, dans un monde fragile et précaire où sont méprisés deux êtres d'une grande bonté : Zenobia, la femme du dresseur des chevaux, et Samuele le clown vieillissant, à jamais désenchantés.

« Le monde de Viviani existait déjà en moi », souligne Alfredo Arias, qui se souvient des pauvres cirques et des parades de son enfance dans la banlieue de Buenos Aires. Comédien, dramaturge et compositeur autodidacte, le napolitain Raffaelle Viviani (1888-1950) a créé un théâtre social réaliste, une parole lucide et clairvoyante qui met en lumière les petites gens, et où l'ironie tempère le désespoir et l'infortune.

Il dépeint dans ce poignant mélodrame les vertiges et les déchirures de l'amour qui frappent la troupe du Circo Equestre Sgueglia, et Alfredo Arias célèbre « son art d'égarer ses personnages pour mieux les retrouver ». La trame de la passion se tisse autour de la préparation d'un plat de macaronis, d'une saveur théâtrale incomparable ! De superbes comédiens font vivre l'épopée fragile et dérisoire de ces clowns désemparés. Un univers facétieux et mélancolique, extrêmement touchant, où s'épanouit le merveilleux talent d'Alfredo Arias.