Christophe Alévêque bataille avec un humour décapant contre le conformisme de la pensée, pour le plaisir de la libre expression.

Fustigeant une époque folle, terriblement clivante et déboussolante, Christophe Alévêque a déjà examiné au scalpel certaines conséquences de la pandémie avec Le Trou noir (mai 2020). Toujours aussi en colère, il poursuit son exploration de la crise qui selon lui révèle l’état de notre société, assaillie par un ordre moral qui restreint autant la liberté que la pensée. Il élargit le champ de l’attaque au-delà de l’aspect sanitaire, s’évade joyeusement des couloirs d’une pensée toute tracée. Pour rire ensemble, pour envisager l’avenir, il s’adresse à son fils de 4 ans afin qu’il mesure… l’étendue des dégâts.

Ringard, Alévêque ? Réactionnaire ? Rebelle plutôt, comme un vieux con à la libre expression qui célèbre le goût de la dispute et les élans de la jeunesse contre « l’Empire du bien » qui encadre le bonheur et affadit le passé, contre la société du spectacle, installée dans un conformisme dangereux. « Le vieux con, c’est le révolutionnaire, l’empêcheur de tourner en rond. Le tableau est noir, mais on va bien s’amuser avec tout ça. » confie-t-il.

Une partition de haute précision, sans restriction.