Sandrine Anglade porte à la scène la pièce mythique de Shakespeare en déployant un rêve de théâtre, qui décrypte l’âme humaine.

Metteuse en scène de théâtre et d’opéra, Sandrine Anglade parvient dans l’un et l’autre genre à conjuguer tous les effets de l’art théâtral avec science et subtilité. Si elle s’empare de cette pièce merveilleuse de Shakespeare, c’est justement parce qu’elle permet de déployer un art total, où la magie du théâtre et de la fable porte une réflexion profonde sur la nature de l’homme.

Spolié de son duché milanais par la fourberie de son frère et du roi de Naples, réfugié sur une île où il fomente sa vengeance, Prospero, personnage sublime et paradoxal, se révèle grâce à sa connaissance de la magie le véritable metteur en scène de l’intrigue. Serge Nicolaï l’interprète avec profondeur en jouant de tous les contrastes de sa psyché. « « Prospero recentre ou déplace notre regard, nous offre à voir différemment. » confie la metteuse en scène.

Au cœur d’un dispositif scénique structuré par un jeu d’apparitions et disparitions des personnages, la musique pour guitare, accordéon, flûtes et trompette revisite les œuvres baroques de Johnson, Purcell, Lock ou Byrd. En chœur ou en voix solistes, les acteurs font la preuve de leurs qualités vocales et de leur sens musical.

Un beau voyage tout en mystères et initiations…