E n toute liberté et contre une pensée résignée, Christophe Alévêque réinvente le réel pour mieux le moquer. Un rire ravageur et salvateur !

Rebelle, déchaîné, enragé par l'absurdité et la violence du monde, pourfendant tous les pouvoirs, Christophe Alévêque a choisi ses armes : l'humour, et la plume, réputée selon l'adage plus forte que l'épée. Après l'horreur des attentats de janvier, il maintient le cap, toujours en prise directe avec les désastreuses actualités du monde.

Chroniqueur sur France Inter, co-auteur avec le documentariste Vincent Glenn du livre On marche sur la dette (2015), très applaudi sur scène (Debout !, Super rebelle !…), il excelle dans des seuls en scène percutants où il fustige la pensée unique et molle, les impasses de l'esprit et les adeptes flasques des « tranquille, t'inquiète ». Les lendemains qui chantent relevant aujourd'hui du concept dépassé, il invente une autre réalité en chantant à tue-tête : « Ça ira mieux demain ! ».

Dans ce nouveau spectacle, il rêve le monde et met en scène sa propre politesse du désespoir, un humour ravageur et mordant. Sorte d'anti-héros en quête d'absolu, il devient Don Quichotte guerroyant contre la folie et la haine, philosophe moderne en proie au doute, pianiste apaisé par la musique, et n'oublie pas une cinglante revue de presse, où il dégaine son talent d'improvisateur.

« Nous vivons une époque où la sinistrose règne en maîtresse. La résignation, la frustration, l'impuissance et l'ignorance sont des usines à conneries dévastatrices », dit-il. C'est la liberté d'expression qu'il célèbre et utilise. Marche et rêve ! En avant !