Robert Benoit adapte pour la scène le
roman documentaire de Tahar Ben
Jelloun en un monologue poignant qui dévoile
la réalité d'une maladie méconnue.
Après deux beaux monologues présentés à la Comédie de Picardie,
Lettre à mon juge et
Lettre à ma mère d'après Georges Simenon,
Robert Benoit adapte à nouveau un texte littéraire
en un monologue bouleversant. Celui
d'un grand auteur qui, cette fois, éclaire de plein
fouet le réel. Un réel douloureux, mystérieux et
tabou, qui concerne 70% des hommes après la
soixantaine.
Avec pour effets secondaires, dans le cas d'une
prostatectomie, l'incontinence et une impuissance
sexuelle momentanée ou définitive, le
cancer de la prostate effraie et
traumatise, transformant
radicalement la vie intime,
entraînant le patient dans
une tragédie silencieuse et
une profonde solitude. C'est l'expérience
d'un ami qui a subi l'ablation
de la prostate, ainsi que la rencontre
avec un urologue qui l'a incité à écrire ce
livre pour les patients et leurs proches.
«
J'ai choisi de ne rien laisser de côté, d'entrer
dans sa tête et me mettre dans sa peau », confie
Tahar Ben Jelloun, qui a écouté longuement
son ami, et l'a accompagné dans ses pérégrinations
hospitalières. En l'adaptant pour la scène,
le metteur en scène et comédien Robert Benoit
brise aussi le tabou et fait entendre l'inavoué.
Son personnage s'adresse à son épouse disparue,
plus présente que dans le roman, qu'il imagine
parmi le public et dont on entend parfois la voix.
Une confession et une mise à nu profondément
touchantes.
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