Une réjouissante opérette marseillaise. Direction La Canebière, qui chauffe les cœurs par sa fantaisie irrésistible.
Si la divette berlinoise Rita Georg suscita l'admiration de la critique, le public ne vint pas autant qu'il fallut pour couvrir les frais engagés par Alexandre Stavisky pour financer ses fastueuses productions, programmées en 1933 au Théâtre de l'Empire, l'un des plus grands établissements parisiens. Le célébrissime escroc décide alors de se tourner vers… Marseille et demande à Marcel Pagnol d'écrire le scénario d'une opérette qu'il a décidé d'intituler Fan de chichoune. Une nouvelle aventure commence…
Avec comme point d'ancrage les relations de cet improbable trio - Rita, Stavisky et Pagnol -, la comédie musicale nous régale en plaçant sous les feux des projecteurs le genre de l'opérette marseillaise, d'une gaieté et d'une fantaisie délicieuses. « Cane, cane, canebière ! », « Les Pescadous, ouh ouh » : autant de refrains populaires où souffle un vent méditerranéen, qui inspire les péripéties de la fable.
Christophe Mirambeau, qui signe livret et mise en scène, et Antoine Lefort, qui crée la composition musicale, revisitent joyeusement l'humeur et l'esprit d'une époque. Fan de chichoune laisse aussi apparaitre les périls de la grande Histoire à travers l'intrigue haletante et les petits événements de la vie.
Une opérette haute en couleur, chantée par un virevoltant quatuor.