Vincent Dedienne revient au seul en scène, à travers des portraits drôles et sensibles de personnages plutôt abîmés, mais merveilleusement vengés par le rire.
Dès l'enfance, la scène l'a fait rêver. Spectateur passionné, Vincent Dedienne aime autant le music-hall et son orchestration millimétrée que le théâtre dit exigeant. Quant à l'acteur, il se refuse aussi au cloisonnement, pratique un art de la réconciliation des contraires, où son inventivité, sa précision et son goût du jeu irriguent une grande diversité de registres.
Dans ce nouveau seul en scène, il démontre à nouveau toute l'amplitude de son langage scénique, affirmant son goût pour l'incarnation, pour les mots fantasques, les situations inattendues et les corps dansants. Il choisit l'humour comme fil rouge, croque à traits fins et précis le portrait de personnages habituellement laissés dans l'ombre, des losers ou des chagrinés, que le rire venge magnifiquement.
« Moins c'est drôle, plus c'est drôle. » confie l'auteur et comédien, qui tisse une toile dramatique où les parcours des uns et des autres parfois se croisent et s'imbriquent dans une choralité savamment dosée. Sauvés par le rire, les personnages virevoltent et jouent de leurs confrontations au cœur d'une fantaisie qui se déploie pleinement, comme pour exorciser le malheur ou riposter au fatalisme.
Un théâtre de la rencontre, qui étonne et enchante.