ce spectaculaire opéra sonorisé crée un voyage intersidéral, à la recherche des étoiles perdues.
Lorsqu'on regarde un ciel étoilé, on regarde le passé. Certaines étoiles mortes brillent encore, dit-on, à cause de leur distance infiniment lointaine et de la vitesse limitée de la lumière. L'idée d'un voyage sensible à la recherche de lumières disparues nourrit la trame de cet opéra original inspiré de
L'Odyssée d'Homère et de
2001: L'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick. Face à un ciel noir et un monde fondamentalement instable, une équipe d'astronautes imagine une drôle de reconquête, et l'histoire phénoménale et absurde de cette joyeuse troupe d'artistes - car les artistes aussi peuvent fournir quelques clefs de compréhension de l'univers - est rapportée par un journal de bord mi-scientifique mi-fantaisiste.
Écrit au plateau avec et pour les chanteurs et les comédiens par la compositrice britannique Josephine Stephenson (qui est aussi interprète), et le dramaturge et metteur en scène français Antoine Thiollier, cet opéra sonorisé brouille les repères et les limites entre écriture et interprétation, entre voix, instruments et électronique, entre opéra classique et expérimental, musique « savante » et musique pop.
Formidable espace de projection, le plateau donne à voir les ondulations de la lumière et du son, et divers phénomènes d'éclipses, occultations, isolations... Au-delà du langage, la lumière est ici une épatante matière expérimentale.
Bon voyage !