l'auteur, comédien et metteur en scène Simon Abkarian clôt la trilogie des « tragédies de quartier » sous le ciel méditerranéen. Un théâtre palpitant et profond !

Simon Abkarian est un très grand poète de la scène. Un de ceux qui se confrontent par l'art à la tragédie, pour la moquer à travers un humour éclatant et un verbe haut et hardi. Et un de ceux dont l'histoire personnelle et l'intelligence sensible font qu'à jamais il demeurera du côté des femmes, « trop souvent écartées de la construction du monde ».

Le premier volet de la trilogie, Pénélope ô Pénélope, retraçait l'obstination patiente de l'amoureuse et l'épopée du héros Elias, qui tel Ulysse revient de guerre après une longue absence. Une saga captivante de haute volée. Second opus, Le dernier jour du jeûne, éclaire un monde piégé par les traditions et des femmes aliénées par le joug ancestral de tâches qui les privent de tout envol. Heureusement, elles causent ! Un parler vrai, cru, imagé et lyrique pour rêver l'émancipation.

L'envol des cigognes se niche entre les deux précédentes pièces, fait face au feu de la guerre, raconte le « paradis perdu qui s'abîme ». À treize ans, Simon Abkarian, Arménien meurtri, connut dans son village au Liban la guerre civile, et ce volet final évoque le plus vil et le plus noble qui adviennent en temps de ténèbres. C'est un monde où tout continue et où les bras immenses des mères protègent les enfants. La même équipe de formidables comédiens interprète la saga familiale - Simon Abkarian, Ariane Ascaride, Océane Mozas, Clara Noël, Chloé Réjon…

Un théâtre à ne pas manquer : extrême et nuancé, lyrique et trivial, vertical et tragique.

Revue de presse :
« C'est superbement composé et joué, avec une phalange d'acteurs rompus aux affects intenses, sous l'autorité du pater familias Abkarian, Ariane Ascaride, idéale mère courage d'Orient, avec Serge Avédikian, parfait fou shakespearien mûri au soleil, Chloé Rejon en guerrière ardente… Pardon de ne pouvoir les nommer tous, qui participent haut la main et le cœur à l'irréfutable véracité de l'ensemble »
Jean-Pierre Léonardini - l'Humanité

« C'est beau, bouillonnant, démesuré. »
Dane Cuypers - atmotsphere.org

« Simon Abkarian signe un beau texte qui fait sans cesse passer du rire aux larmes, de la vanne à la tragédie. On y voit des références classiques. Dinah et Elias sont les nouveaux Roméo et Juliette dans un Beyrouth éventré. Dans une belle scène, un Gavroche en version vieillard (incarné par Serge Avédikian), danse avec les balles et la mort. »
Marie-Eve Barbier - La Provence

« Abkarian et sa troupe composent un théâtre honnête, montrant la souffrance sans jamais la laisser atteindre son paroxysme, comme pour respecter celle-ci, bien que l'ombre de la mort rôde à chaque coin de rue. »
Hadrien Volle - sceneweb.fr

« Dernier tome d'une trilogie, cette pièce montée en six semaines est un véritable exploit, un courageux cri de vie. »
Alice Babin - La Vie