variations sur le thème de l'amour… Luc Kienzel et la compagnie Art Tout Chaud font résonner la partition originale de Raymond Queneau dans toute sa fantaisie jubilatoire et sa mélancolie rêveuse.
Pièce en deux actes symétriques,
En passant s'inscrit dans une structure quasi mathématique qui dessine une partition où résonnent moult échos, répétitions, variations, contrepoints et nuances. Autour des thèmes de la rencontre, de l'amour qui se lasse ou s'enflamme, de l'évasion qui laisse entrer le rêve, et du temps qui passe et fixe les limites.
Acte Un : un couple las de sa vie commune se dispute, la femme s'évade avec un passant sous l'œil d'une mendiante. Acte Deux : même situation, mais cette fois, c'est l'homme qui s'évade avec une passante sous l'œil d'un mendiant. Au cœur du quotidien surgit la poésie, vive, décalée et fugace… Le metteur en scène Luc Kienzel apprécie ce texte original, plutôt méconnu, pour «
la légèreté et la richesse du langage, l'humour, l'attention à « l'humanité ordinaire », et la lucidité, qui en font un matériau à jouer avec jubilation ».
Si le jeu du quatuor de comédiens prend la forme d'un ballet aux gestes chorégraphiés, structuré par les parenthèses amoureuses qui suspendent le temps, il dévoile aussi toute la profondeur existentielle de ce qui se trame, entre un réel pesant et désenchanté et un élan possible vers de nouveaux horizons.
Une partition sensible, entrecoupée de poèmes de Jacques Prévert, qui rappelle à chacun que la vie, si minutieusement organisée par le hasard, passe aussi vite qu'un trajet de métro…
Billetterie