de william shakespeare
mise en scène : clément poirée

texte français : jude lucas
scénographie : erwan creff
costumes : hanna sjodin
assistée de : camille lamy
musique : stéphanie gibert
maquillage et coiffure : pauline bry
lumière : kevin briard
collaboration artistique : sacha todorov
régie générale : farid laroussi
habillage : emilie lechevalier
administration et production : guillaume moog et marie-noëlle boyer

avec : bruno blairet, camille bernon, julien campani, eddie chignara, louise coldefy, pierre lefebvre, laurent menoret, matthieu marie, morgane nairaud

A ccompagné par de superbes comédiens, Clément Poirée nous entraîne dans un périple haletant où la quête de soi se confond avec celle de l’amour.

Comme souvent chez Shakespeare, le désordre le plus fou chamboule l’ordre établi pour finalement laisser émerger une forme d’harmonie. Ainsi de cette Nuit des rois, douzième nuit après Noël, où la jeune Viola, déguisée en homme, trouble la solitude de la Comtesse Olivia, enfermée dans son deuil, et du Duc Orsino, qui aime Olivia sans espoir de retour. Rescapée d’un naufrage, persuadée de la perte de son frère jumeau, Viola a choisi de se travestir et entre au service du Duc.

Ronde des désirs contrariés, confusion des identités, tourbillon des sentiments, quiproquos et entourloupes : c’est le non conforme, le grain de folie, qui éveillent l’amour et vivifient les mornes jours. Remarquable directeur d’acteur, Clément Poirée orchestre l’intrigue délicieusement rocambolesque avec une grande finesse et une pétillante énergie. Avec de magnifiques comédiens, il rend justice au désordre carnavalesque et jubilatoire contre un idéalisme stérile.

Dans un palais-dortoir qui s’anime dans un rayon de lune, cette drôle de comédie onirique et burlesque ravive les cœurs avec une grâce merveilleuse, teintée parfois de mélancolie.

Un art du dévoilement tout en nuances, drôle et infiniment touchant.