le chevalier et la dame
de : carlo goldoni
mise en scène : jean-luc revol
assisté de : sébastien fevre
avec : chloé berthier, olivier breitman,
frédéric chevaux, antoine cholet,
jean-marie cornille, cécile camp,
aurélien houver, ariane pirie, jean-luc revol,
vincent talon et sophie tellier
décor/scénographie : audrey vuong
costumes : pascale bordet
création lumières : bertrand couderc
création sonore : bernard vallery
création graphique : florian thierry
carlo goldoni (1707-1793)
Originaire de Venise, il est le fondateur de la comédie italienne moderne. Suite à de nombreuses polémiques liées à sa « réforme » de la commedia dell’arte, il quitte l’Italie pour la France où il apprend l’italien aux filles de Louis XV. Il a écrit de nombreuses pièces parmi lesquelles Arlequin serviteur de deux maîtres (1745), Le chevalier et la dame (1749)… À la Comédie de Picardie ont été jouées notamment La locandiera (1753),
Les amoureux (1759)…
Jean-Luc Revol revient à ses premières amours théâtrales avec cette comédie
de Goldoni construite autour d’un personnage féminin. Un portrait social pétillant d’intelligence.
Ce retour à Goldoni avec la création de Le chevalier et la dame, l’une des pièces préférées de l’auteur, permet au metteur en scène d’éclairer la dimension satirique de la comédie mais aussi la complexité d’un très beau personnage féminin, Donna Eleonora, aristocrate ruinée dont le mari a été exilé.
Les sigisbées qui dans la noblesse italienne du XVIIIe siècle accompagnaient au grand jour les femmes mariées se pressent autour d’elle : nobles oisifs, avocat véreux, mais aussi Don Rodrigo, chevalier très amoureux incapable de faire état de ses sentiments.
La partition de l’auteur vénitien crée toutes sortes de tensions et contrastes entre la vanité des précieux ridicules et la dignité des deux protagonistes vertueux, entre une noblesse méprisante et imbue de ses titres et une bourgeoisie industrieuse et audacieuse, entre une femme qui se bat et ceux qui la convoitent.
« Le thème de l’abandon, celui d’une femme seule, livrée à la société féroce de son époque, me passionne », souligne le metteur en scène, qui transpose l’action de Naples à la mystérieuse Venise.
En compagnie de fidèles talents, il propose un voyage chatoyant, qui entrelace les portées critique et comique de la fable.
Production : Théâtre du Caramel Fou
Coproductions : La Maison - Nevers - Scène conventionnée Art en territoire, Le Grrranit - Scène nationale de Belfort