les femmes savantes
de : molière
mise en scène : christian schiaretti
avec :olivier balazuc, francine bergé,
philippe dusigne, juliette gharbi, damien gouy, heidi johansson, benjamin kérautret, kenza laala, julien tiphaine, gisèle tortérolo
(distribution en cours)
molière (1622-1673)
Les femmes savantes est jouée pour la première fois en 1672, entre Les fourberies de Scapin (1671) et Le malade imaginaire (1673). Dans cette pièce Molière s’en prend beaucoup aux pédants et notamment à l’Abbé Cotin, qui lui a inspiré le personnage de Trissotin (le trois fois sot) avec lequel il avait un contentieux depuis L’école des femmes (1662). Les vers de Trissotin figurent réellement dans les œuvres de l’ Abbé. Tout le monde en rit, sauf l’ Abbé…
Avec Les femmes savantes (1672), le metteur en scène Christian Schiaretti s’attache à faire résonner la pensée et la langue de Molière en une passionnante et puissante confrontation.
Après avoir monté les premières farces et comédies de Molière, puis L’école des femmes, Christian Schiaretti revient à Molière avec Les femmes savantes : « L’écriture libertaire liée à la farce et au plaisir du jeu des premières pièces laisse place aux grandes comédies qui au-delà du divertissement s’attachent à mettre en jeu une pensée morale sur la société. En écho à la comédie cinglante des Précieuses ridicules, où les jeunes femmes soumises à l’oppression sont l’objet d’une vengeance, Les femmes savantes réactive le sujet de l’émancipation féminine au travers du savoir, celui d’une angoisse masculine face à ces femmes qui dépassent les limites, deviennent hors de contrôle. »
Comme à son habitude, le metteur en scène s’attache à laisser émerger au cœur du jeu théâtral l’amplitude et la subtilité des contradictions qui sous-tendent ce texte complexe, ambigu, que Molière a travaillé des années durant. Soulignant sa construction savante autour d’oppositions « entre Descartes et Gassendi, entre le cartésianisme et la pensée libertine », Christian Schiaretti s’attaque à ce qui gêne, ce qui trouble dans ce projet d’émancipation féminine, au-delà d’une lecture sécurisante.
Sans jamais perdre l’humour, le metteur en scène vise aussi à laisser résonner une tonalité tragique : « le tragique, c’est toujours une irrésolution de la contradiction », confie-t-il. Une promesse de raffinement et d’intelligence…
Production : Compagnie Dramatique Dépendante
Coproduction : Comédie de Picardie