le funambule
de : jean genet
conception et mise en scène : philippe torreton
avec : philippe torreton (jeu), boris boublil (musique), julien posada (fil de fer)
composition musicale : boris boublil
chorégraphie : julien posada
scénographie : raymond sarti
lumières : bertrand couderc
costumes : marie torreton
collaboration artistique : elsa imbert
et marie torreton
regard chorégraphique : dalila cortes
jean genet
Son premier roman Notre-Dame-des-Fleurs est publié en 1943, puis suivront Miracle de la rose (1946), Querelle de Brest (1947)… Poète, il a composé le Condamné à mort (1942), Un chant d’amour (1946)… Pour le théâtre il a écrit Les bonnes (1947), Elle (1955) jouée à la Comédie de Picardie, Le balcon (1956), Les paravents (1961)… Sa pièce inédite Héliogabale, écrite en 1942, a été publiée pour la première fois en 2024.
Philippe Torreton met en scène et interprète le texte emblématique de Jean Genet, qui avec cette prose adressée à un jeune acrobate signe un chant d’amour et une réflexion brûlante sur les enjeux de l’art.
Le célèbre comédien s’aventure aujourd’hui au cœur des mots d’un poète de la marge qu’il n’avait jamais désiré lire mais qu’il a approché grâce à Jacques Maistre (dit Paillette), ancien acrobate devenu sculpteur qui connut Genet et lui conseilla de lire Le Funambule (1958). Un texte dédié à Abdallah Bentaga, funambule et compagnon de Genet qui se suicida quelques années après leur rupture.
Enfant de l’Assistance publique, voleur fugitif qui passa de la prison aux ors de Gallimard, écrivain halluciné et transgressif, Genet attaqua violemment les repères du bien et du mal. C’est un incendiaire dont l’écriture « tour à tour lyrique et prosaïque, caressante et scarifiante, blesse, heurte » dit le comédien qui considère
Le funambule comme, peut-être, le texte-étalon pour comprendre l’œuvre de Genet.
Dans un cirque désolé d’une mortelle solitude, un musicien fantomatique, auquel donne voix le compositeur guitariste et pianiste Boris Boublil, un jeune acrobate alité qui en un rêve suspendu s’élève sur un fil, interprété par le fildefériste Julien Posada, et un homme qui parle, insaisissable, inconfortable, dérangeant. Philippe Torreton donne corps à sa présence.
Production MC2 : Maison de la Culture de Grenoble, Scène nationale
Avec le soutien d’Archaos, Pôle National Cirque