je te jure, jeanne, que j’ai envie
de : emilio carballido
traduction : maryse ravera
mise en scène : maryse ravera et catherine delattres
avec : sophie caritté, bernard cherboeuf,
nicolas dégremont, hélène francisci, florent houdu, maryse ravera et aure rodenbour
scénographie : sophie martin
lumières : jean-claude caillard
costumes : corinne lejeune
création sonore : florent houdu
emilio carballido (1925-2008)
Il est considéré au Mexique parmi les auteurs les plus importants du XXe siècle et a été récompensé par de nombreux prix. Il a écrit plus d’une cinquantaine de pièces de théâtre L’horloger de Cordoba (1958), Silence les déplumés on va vous donner à becqueter (1963), Orenoque (1979)… ainsi que des romans, contes et des scénarios pour le cinéma. Ses œuvres ont été traduites en plusieurs langues. Je te jure, Jeanne, que j’ai envie (1965) est la troisième de ses pièces mises en scène en France.
Maniant à merveille l’humour pour dénoncer les normes qui enferment, l’auteur mexicain Emilio Carballido nous immerge dans le microcosme d’un lycée de province. Un huis clos d’une réjouissante extravagance.
Emilio Carballido choisit quasi toujours dans ses ouvrages l’humour et la satire comme puissants révélateurs de ce qui dysfonctionne. Évitant l’écueil de la noirceur autant que celui du didactisme, le dramaturge préserve une forme d’espoir, dévoilant l’humanité ample et imprévisible de personnages aussi fantasques que fragiles.
Pièce en trois actes, Je te jure, Jeanne, que j’ai envie nous immerge dans un microcosme familial et professionnel qui déraille, pendant les vacances d’hiver, au sein de l’appartement de fonction d’un proviseur de lycée - Diogène, tyran domestique et puriste borné, adossé aux normes patriarcales. Autour de lui s’agitent la bibliothécaire qu’il harcelle, son possible successeur Librado, sa fille professeure amoureuse, un interne poète qui bégaie, une élève sage qui envoie valdinguer la bienséance, et la gouvernante Séraphine, fine observatrice.
Ici « l’espoir a visage de femme » selon les mots des metteuses en scène Maryse Ravera et Catherine Delattres, admiratrices du dramaturge. Déjouant sans cesse les attentes, diverses relations se nouent et troublent les équilibres, révélant de savoureuses frictions entre ceux qui sont bardés de certitudes et ceux qui rêvent de s’échapper.
Une partition baroque, à fort suspense.

Production : Compagnie Catherine Delattres
Coproduction : Comédie de Picardie et Le Rive Gauche/Saint-Étienne-du-Rouvray
Avec l’aide de la Ville de Rouen