Pauline Bureau porte à la scène l'affaire du médiator à partir de l'exemplaire combat de la pneumologue Irène Frachon qui a révélé le scandale.

C'est toujours la vie même qu'explore l'auteure et metteuse en scène Pauline Bureau dans ses spectacles, caractérisés par une énergie vive et incisive. La condition féminine avec Modèles ; les fantômes du passé qui hantent les histoires familiales avec Sirènes. Rigoureusement documenté, Mon cœur se fonde sur un désastre sanitaire, l'affaire du Mediator.

La prise de ce médicament, prescrit comme antidiabétique mais aussi comme coupe-faim, a en effet entraîné de graves lésions cardiaques chez de nombreuses victimes - environ 2000 -, surtout des femmes. Il fut retiré de la vente en 2009, et une longue instruction judiciaire s'est ensuivie contre le laboratoire Servier. La metteuse en scène fut profondément touchée par la détermination et le courage d'Irène Frachon, pneumologue qui a révélé le scandale et s'est battue pour les malades.

Après avoir rencontré des victimes, elle met en scène l'histoire d'une femme qui contient un peu de chacune des personnes rencontrées. Avec huit excellents comédiens, elle interroge de manière concrète et nuancée autant les conditions de l'expertise sanitaire publique que la dureté du combat judiciaire.

Sans apprêt ni emphase, le réel implacable et les artifices du théâtre s'unissent pour rendre justice aux victimes.

Un très beau théâtre de la réparation.

REVUE DE PRESSE

https://www.franceinter.fr/emissions/l-heure-bleue/l-heure-bleue-26-avril-2017
France Inter - L'heure bleue - Laure Adler

«La bataille de l'indemnisation est passionnante. Les mécanismes de la défense et la contre-attaque, peu glorieuse, de Servier y sont subtilement démontés. Catherine Vinatier, dans la blouse d' Irène, révèle une intériorité saisissante.»
Télérama - Emmanuelle Bouchez

«Durant toute la durée du spectacle, le spectateur retient son souffle, oscille entre le rire et les larmes. Car jamais la pièce ne tombe dans le pathos: l'écriture est extrêmement dynamique, la mise en scène avant-gardiste, et les acteurs d'une justesse absolue, notamment Marie Nicolle (dans le rôle de Claire Tabard) et Rebecca Finet (la sœur de Claire).»
Francetvinfo - Laurence Moisdon

«Un spectacle palpitant avec huit comédiens excellents.»
Le Canard enchaîné - Mathieu Perez

«Un spectacle choc qui bouscule à bon escient».
Le Parisien - Sylvain Merle

«La réussite de ce spectacle hors norme tient aussi beaucoup au talent des comédiens - notamment le trio formé par Catherine Vinatier (Irène), Marie Nicolle (Claire) et Nicolas Chupin (Hugo), remarquables de vérité et d'humanité. Sans manichéisme, avec l'art singulier et engagé d'une femme de théâtre d'aujourd'hui, Pauline Bureau rend leur dignité, voire un peu d'espoir aux victimes du Mediator. Voilà pourquoi Mon cœur est énorme».
Les Echos - Philippe Chevilley

«Cette création de Mon cœur fera date. Elle culmine déjà très haut dans le roman de la douleur. C'est, affirmons-le, ce que l'on peut voir de meilleur sur nos scènes en ce moment».
Médiapart D. Donello

«La scénographie remarquable permet de suivre en parallèle, grâce à deux plateaux, les di érents champs des protagonistes avec leurs va-et-vient d'ombres tournantes, et leurs paroles résonnent parfois comme des crescendos, crachats de souvenirs tels qu'ils se présentent à la conscience qui rejoue l'instant passé pour l'instant présent. Ce sentiment d'instance est à l'œuvre dans ce spectacle saisissant qui défend la cause d'Irène Frachon a la n tre du m me coup avec vigueur et pudeur».
blog Théâtre au vent - LeMonde.fr - Evelyne Trân

«Mon cœur, pour de très nombreuses raisons, est un spectacle à voir. La principale étant peut-être l'humanité de la démarche et la mise en lumière de personnes et de décisions qui doivent être applaudies».

Sortiraparis.com, Marine B
«Pauline Bureau livre avec Mon cœur une œuvre absolument magistrale. À voir impérativement».

Froggydelight